Capter l’attention, c’est avant tout un élément de forme. Le rôle du communicant, c’est de mettre la bonne énergie dés le début de son intervention. Cela va passer par la qualité de sa voix, sa capacité à regarder le groupe à qui il s’adresse, à parler son public avec le bon débit, la bonne gestuelle….
En d’autres termes, c’est le point de départ de toutes formes de prises de parole en public. L’idée principale, c’est avant tout de s’adresser aux autres plutôt qu’à soi (on voit encore certains orateurs lire leurs slides). Même si vous possédez une bonne présence (prestance aussi:)), il ne faut pas perdre de vue que le public finira par s’habituer à ce que vous dégagez et perdra forcément son attention vous concernant, surtout si vous parlez plus de 5 mn.
Donc plus le temps de votre prise de parole sera long plus votre capacité à maintenir l’attention sera stratégique. Elle devra pour cela s’appuyer sur votre capacité à créer du lien du début à la fin.
Maintenir l’attention c’est l’aspect de la communication stratégique de ce que vous dites est la qualité de vos messages. C’est aussi la façon dont vous structurez ce que vous allez raconter. Il faut donc planifier le ou les messages (peu pour qu’ils soient mémorisables), s’ interroger sur la façon dont vous allez planifier et organiser ce que vous souhaitez dire: passer du point A au point B avec quelles informations, quels mots clés, quels exemples…
Racontez une histoire à vos auditeurs avec des « Il était une fois ». Faites les vibrer avec une parole vivante. Emmenez-les dans votre univers en habillant vos projets. Les chercheurs en sciences et en intelligence artificielle, disent : « Les êtres humains ne sont pas faits pour comprendre la logique, mais les histoires ». Savoir conter pour captiver en architecturant vos propos autour du triptyque : docere, placer, movere (démontrer, plaire, émouvoir).
Conseils pour capter et maintenir son public
Ce qui faut éviter au début c’est de vouloir en dire trop ou en promettre trop. Il faut faire attention à ne pas chercher à convaincre à tout prix, à sur-jouer votre partition, à vouloir en dire trop. Cela risque d’être contre productif. Le public y est sensible. Pour l’alerter, le faire agir, le faire réfléchir, il est important qu’il vous sente compétent et préparé sur le sujet que vous portez à son attention. Souvent l’orateur se noie dans des tonnes d’informations, l’auditoire fini par s’interroger sur l’objectif (« il parle trop celui là… ») et se déconnecte en portant son regard vers son voisin de gauche ou de droite.
C’est aussi un grand classique, dés lors que le stress nous envahit on perd nos moyens, on sent une pression de l’auditoire et il devient impossible de capter l’attention ou de la maintenir. Premièrement, il est important de répéter ce que l’on va dire à haute voix. Le fait de verbaliser sans être scotché à son ordinateur et slides permet cet apprentissage. Connaitre son sujet et la matière qui le compose ne suffit pas pour avoir le contrôle sur sa présentation face au public.
Deuxièmement, gardez toujours en tête que le public ne vous juge pas. Ce n’est pas un examen diplômant. Ils écoutent le fond de l’information. En réalité, il s’attache nettement plus à ce que vous dites. il doit aussi se sentir concerné, et enfin en quoi cela lui est utile.
En résumé, si il ne se sent pas concerné, il n’a aucune raison d’acheter ce que vous lui vendez !
Un dernier conseil pour les impliquer : n’oubliez pas d’actionner le « call to action ». A la fin de votre présentation, demandez vous clairement sur ce que vous voulez qu’il fasse dans la foulée.
Thierry Marcellin
#Prise de parole public 10 – Votre voix est-elle prise en compte en réunion ?