Sans faire de psychologie de comptoir, ce phénomène que nous avons tous vécu au moins une fois au travers de notre existence est naturel. En revanche, si il est permanent, forcement cela devient une souffrance, voire nous empêche de saisir les opportunités qui se présentent. Tous les prétextes sont alors bons pour refuser. Que vous soyez vous-mêmes atteints de ce sentiment ou que vous l’observiez dans votre entourage professionnel, il est important de chercher à s’en libérer car il s’agit le plus souvent d’une projection personnel et peu réaliste.
Cela passe dans un premier temps par la prise de conscience qu’il s’agit d’une peur reliée directement aux projections inconscientes de votre cerveau. Demandez vous ensuite en dressant une liste, au calme, ce que vous ressentez précisement (mettre des mots justes). Interrogez vous sur ce qui vous permet d’affirmer ceci ou cela. Questionnez vous, et relancez vous ! Par exemple : j’affirme que sur ce sujet Mr X est meilleur que moi … Question : qu’est ce qui me permet d’affirmer cela… Il a écrit plusieurs ouvrages sur la question… De mon coté, comment j’ai construit mon expertise ? Suis-je totalement d’accord avec lui ? Ai-je une vison différente sur le sujet Etc.. Notez pas à pas vos réponses. Vous allez prendre conscience des nuances de vos points de différenciations. Vous pouvez aussi le faire en vis à vis avec une personne de confiance. Ça marche !
Rien de pire que de ressentir ça lorsqu’un expert s’exprime sur son sujet. N’oubliez pas que ce qui fait le sel de votre expertise lors de vos prises de parole, c’est votre capacité à rendre audible votre sujet auprès d’un public, qui, dans la majeur partie des cas ne l’est pas, « expert ». L’objectif, n’est pas de tout savoir, mais de bien expliquer ce que vous savez et la façon dont vous le faite vivre. Soyez cool, vous ne sauvez pas des vies 🙂
Syndrome de l’expert, les clés pour réussir ses prises de parole
N’accordez pas trop d’importance au moindre détails, ça ne sert à rien, vous risquez de vous noyer, le public aussi (la peur de ne pas être assez complet). Privilégiez l’essentiel et ne cherchez surtout pas à tout dire. Les exemples imagés ou les comparaisons sont de bons moyens d’expressions. Profitez en pour vous enregistrer et valider votre prestation afin de vous améliorer. Soyez fier d’avoir remporté ce 1er défi !
En effet, votre intervention ne peut se faire correctement que si vous avez bien identifié l’attente initiale. Si vous avez à faire à un public d’entreprise, vous devez, en amont, déterminer la cible, son niveau de connaissance, le temps qu’on vous accorde le jour J et l’objectif. Prenez un maximum d’informations. reformulez en fin de conversation pour vous assurer de ce qui est attendu. Vous verrez parfois cela vous sera utile pour vos connecter avec votre auditoire.
De la même façon accordez vous un vrai temps pour répéter en imaginant le public en face de vous. Cela vous permettra de valider la cohérence entre vos slides et votre discours. Attention, éviter au maximum de tourner le dos au public pour commenter vos slides : préférez un rappel écran devant vous.
Ne vous sauvez pas par la porte de derrière:) ! Observez plutôt les mots qui vont être dit après votre prestation, exemple : « bravo, c’était très clair… », ou encore « merci, j’ai trouvé ça pertinent », mieux « vous auriez une carte de visite ». Prendre le pouls du public permet de vérifier si votre sujet était séduisant et facile à suivre. Prenez ces informations comme des récompenses et le moyen de vous améliorer.
Personne n’est parfait, nos réussites passent aussi par nos échecs, ne l’oublions pas !
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