Suite de la check list :
Voilà une citation gagnante dont on peut largement s’inspirer. Nous prenons la parole pour convaincre, pour éclairer, pour engager. Le rôle de l’orateur est de se mettre à la disposition des autres, de s’adapter à sa cible. Pour que votre efficacité sur le fond soit optimale, réfléchissez aux mots, définissez votre grand message. Quel serait votre profonde conviction, si nous ne devions retenir que l’essentiel de votre passage ?. Aussi, soyez en capacité de l’expliquer sans vous noyer dans un flot d’informations. Ne garder que ce qui est vraiment important (respectez à la lettre votre story-board). Pour finir, privilégiez l’échange et n’oubliez pas de dire ce que vous attendez d’eux.
Les mains sont le prolongement de la pensée. En effet, Les orateurs expérimentés savent bien que la gestuelle, l’engagement du corps, le contact visuel, le rythme de votre intervention ont un impact direct sur le public. Lors de vos interventions, privilégiez l’axe centrale pour faire face au public, observez une posture physique droite, augmentez légèrement le volume de votre voix, tonifier les syllabes des mots que vous prononcez. Aussi, utilisez ses yeux pour vous connecter aux autres, mettez un sourire sur votre visage pour marquer encore plus le plaisir bienveillant que vous ressentez à partager ce moment avec le public.
Les neurosciences cognitives nous apprennent que 3,3 millisecondes est le temps de réaction du noyau amygdalien de notre cerveau. L’amygdale est la partie du cerveau qui nous permet de nous forger cette première impression que nous décrivons comme « indéfinissable ». Notre inconscient, lui, a besoin de 100 millisecondes pour réagir alors qu’il faut ½ seconde pour que cette première impression arrive à notre conscience. Ça va vite:))
Il semblerait que cette toute première impression soit émotionnelle et se communique au public par neurones miroir : si l’orateur a peur, le public n’est pas rassuré ni par la personne, ni par le discours. Fort de ce constat, il faut en déduire qu’une bonne prise de parole en public passe au moins pour moitié par les émotions (gestuelle et mots) que vous transmettez : soyez généreux et positif lorsque vous parlez.
Clés pour préparer ses prises de parole en public
C’est une présentation efficace et percutante pour convaincre en peu de temps sur un projet, un changement, un produit, un service. Son principe : mettre en lumière un problème qui touche le plus grand nombre (on doit se sentir concerné) avant d’apporter une solution, des bénéfices pour tous. Votre rôle est d’être en capacité d’expliquer en quoi vous êtes capable de résoudre la problématique, voyez-vous comme un éclaireur.
Conseils :
Ne perdez pas de temps à vous présenter en long et en large. Ne déroulerez pas votre CV, préférez : prénom, nom, fonction, domaine d’expertise… Dites leurs, pourquoi vous êtes là, c’est votre accroche : « Comment chacun peut gagner 4 heures de tâches administratives en moins chaque semaine…Ça vous tente ? ». Montrez le problème. Expliquer votre solution et bénéfices ! Concluez en call to action. L’idée c’est de marquer les esprits (développé ci-dessous).
La dernière étape de votre intervention doit comporter un paragraphe court : la conclusion. Certains intervenants non pas toujours conscience que la fin est un moment particulier pour marquer les esprits. Beaucoup termine par un simple « voilà, j’en ai fini… ». En effet, Trois choses me paraissent importantes pour bien conclure : c’est comme si vous imaginiez les 3 prochains gros titres d’un magazine national. Votre conclusion possède ces caractéristiques. La deuxième chose c’est d’offrir de la perspective de temps (maintenant, demain, dans 6 mois). Finir par une question qui questionne le public… Demandez-vous comment le faire agir !
N’oubliez pas de les remercier !
Le bonus : face au stress, au trac, à l’angoisse, je ne peux que vous conseiller de prendre le temps de vous entrainer à respirer calmement via de simples exercices sur un mode méditatif court et en pleine conscience (petit bambou sur le net). C’est un carburant vital pour parler (prenez l’habitude de l’observer dans la vie de tous les jours). On ressent souvent un manque d’air au début de sa prise de parole, les 30 premières secondes peuvent vous donner l’impression que vous n’y arriverez pas (c’est l’embouteillage).
Pour y faire face, au début prenez le temps de parler calmement (gardez le volume). Déplacez-vous légèrement pour éviter de vous raidir. Exprimez vous avec des phrases courtes et des respirations entre chaque phrase. Utilisez une tonalité conversationnelle (vous parlez à votre collègue à la machine café). Plus vous serez posé, serein, plus vous serez inspirant et charismatique.
Lire aussi : partie 1, 10 choses à savoir avant de prendre la parole en public